Réédition 2023
Sous la houlette de deux légendes de longue date de la scène, notre prochaine livraison rend hommage à la connexion techno du Benelux alors que nous accueillons le maestro néerlandais Steve Rachmad sous son alias Sterac et le patron de Token, Kr!z.
Chacun contribue à une paire des frappeurs élégants pour lesquels ils se sont tant réputés, nous balançant habilement entre la puissance propre à détruire le dancefloor et l'altérité élargissante de l'esprit. Un hommage à la vision épurée et échappiste qu'ils ont promue tout au long de leur carrière et qu'ils continuent de pousser dans leurs diverses entreprises, RYCL019 est un festin pour les puristes autant qu'un manifeste captivant résolument tourné vers l'avenir : classique dans son essence, mais avant-gardiste dans sa quête.
Tenant les rênes du côté A, Rachmad met la balle au pied. "Muff Case" est du matériel typique de Sterac avec son rythme chirurgical uptempo et ses membranes analogiques malléables penchées vers un scénario inspiré de la science-fiction. Il tord les sémantiques 4x4 coincées tout en faisant courir son funk de machine caractéristique dans un style euphorique, le magicien basé à Amsterdam nous fait accrocher à chaque fin de mesure comme si nous regardions un thriller : impatients et excités pour le prochain changement de vitesse.
Un déluge d'arpèges chromatiques et de distorsions subtiles des accords agite la surface lisse de "Strike Icer", une tranche de techno euphoriquement effervescente et parfaitement construite, congelée en une sorte de classique pour l'avenir. Les amateurs des mélanges précis mais riches en couleurs de Rachmad se réjouiront, car le producteur néerlandais fait preuve de la brillance raffinée et de la pertinence implacable de son son à une époque qui n'est pas très bien considérée pour ses qualités de prise de risque et de recherche de l'âme. Passez de l'autre côté et voici le roi belge de la techno, Kr!z, qui pose les bases.
Fidèle à son nom, "Sorcerer" est un sortilège de techno impitoyable, conçu pour résister à une utilisation DJ intense sans perdre sa rugosité implacable.
Alors que des arpèges de synthé bruts ne cessent de boucler en entrant et en sortant de la mise au point, des profondeurs de sub aux basses nettement présentes, Kr!z maîtrise une tempête basse sauvage, à destination d'une destruction totale du dancefloor. En changeant l'angle de l'enveloppe fine-tuning et des jeux d'esprit lysergiques, "Lightworks" fusionne un sens de la sensualité acid étrange avec la netteté des motifs de batterie croustillants et l'agression riche en basses. Brillaant à travers les couches caoutchouteuses des lignes de basse chargées d'effets, l'accent de Kr!z sur les jeux texturaux et les chevauchements rythmiques brille avec un effet dévastateur encore plus grand. *Ce gaillard est pressé sur du vinyle marbré à 70 % bleu et 30 % blanc. Artwork de la talentueuse Laura Arteaga Charlton.